L’anxiété de séparation chez le chien: qu’est-ce-que-c’est ?

Définitions

Les problèmes liés à la séparation/ solitude sont communément rassemblés sous l’étiquette « anxiété de séparation chez le chien. » Ce trouble touche de nombreux chiens et encore beaucoup de zones d’ombre persistent quant à ses causes et origines. Cependant, il existe différents cas de figure, les deux principaux étant :

La détresse d’isolement: concerne les chiens qui montrent de véritables signes de détresse émotionnelle quand ils se retrouvent seuls. Ils se sentent bien dès qu’un humain – une présence, parfois un autre animal – reste avec eux. Ils peuvent donc être gardés facilement. C’est le cas de figure le plus fréquent.

L’anxiété de séparation chez le chien : concerne les chiens qui sont en détresse émotionnelle dès que le ou les gardiens/ un être d’attachement sortent du champ de vision et/ou quittent la maison, peu importe si un autre humain reste avec eux. Il est donc difficile de les faire garder.

Tous les problèmes liés à la séparation/solitude, peu importe leur cause, ont été rassemblés sous l’étiquette « anxiété de séparation ». Une terminologie plus légitime serait donc: « SRB : Separation Related Behaviours » ou « SRP : Separation Related Problems » : « problèmes/ comportements liés à la solitude/ séparation ».

Ces étiquettes ne sont pas toujours très précises car elles regroupent une multitude de problèmes et comportements divers et variés, avec des causes émotionnelles différentes (peur, frustration, phobie, panique, excitabilité…). Chaque profil de chien est différent: chaque problème le sera également.

Il y a tellement de problèmes et de sous-sous problèmes différents que le travail sur la solitude se doit d’être individualisé et accompagné/ précédé d’un travail global propre à chaque chien. Tous les problèmes se traitent différemment. Ainsi, le travail doit être obligatoirement précédé d’un bilan comportemental complet et poussé et d’un travail global en amont.

Le travail d’exposition progressive seul est long et difficile, il faut d’abord s’assurer que:

  • 1/ c’est la méthode adaptée pour CE problème,
  • 2/ que c’est le bon moment pour le mettre en place,
  • 3/ qu’il est mis en place correctement et soutenu par un travail global, sous peine de risque d’échec du traitement.

Les causes: pourquoi mon chien ?

Pour faire court : on ne sait pas vraiment. Il y a tellement de causes et d’émotions sous-jacentes différentes que chaque sous problème est potentiellement causé par plusieurs facteurs en même temps. Beaucoup d’études ont été faites ces dernières années et ont mis en avant certains facteurs pouvant contribuer à l’apparition de ce trouble.

Avant de les citer, il est important de se rappeler que le chien familier (Canis Familiaris) est une espèce sociale. Il a été domestiqué et sélectionné pour chercher et aimer la proximité humaine. Pour les chiens de famille, passer du temps en notre présence est un besoin social. Il n’est donc pas toujours inné pour un chien ou un chiot d’aimer et de savoir rester seul sereinement. C’est un apprentissage primordial pour tout chiot et chien nouvellement adopté d’être accompagné à progressivement tolérer la solitude dans un nouvel environnement de vie.

Pour revenir aux causes, commençons par citer les différentes origines possibles de la peur chez le chien :

La génétique : une étude a montré que les problèmes liés à la solitude pourraient avoir une origine génétique. En effet, l’étude a associé la présence d’un gène avec la manifestation de comportements liés à la séparation/ solitude dans un échantillon de golden retrievers . (1)

Les expériences de début de vie : mauvais sevrage, chiot unique…

Le stress de la mère pendant la grossesse

Les comportements de la mère envers la portée

Les mauvaises expériences : liées à une absence d’apprentissage de la solitude ou à un évènement traumatisant pendant une absence (trop longue durée, orage, abandon, problème de santé, long transport de rapatriement pour un chiot…)

Au delà des causes liées à l’origine de la peur, certains facteurs contribuent à l’apparition ou au déclenchement de ce trouble dans la vie du chien :

  • Une cause médicale (douleurs, épilepsie, syndrome de dysfonctionnement cognitif chez les vieux chiens…)
  • L’environnement (est-ce que le chien y est sécurisé ?, lieux de couchage, confinement…)
  • Un changement d’emploi du temps ou un retour au travail
  • Phobie d’un ou de plusieurs bruits (co-morbide avec les problèmes liés à la solitude)
  • Anxiété généralisée/ stress chronique lié à autre chose
  • Un déménagement
  • Un /des replacement(s) après un abandon/ un séjour en refuge
  • Ne jamais être laissé seul et du jour au lendemain être laissé seul
  • La mort d’un membre de la famille

Cependant, les facteurs suivants ne semblent pas à l’origine des problèmes liés à la solitude ou de l’anxiété de séparation chez le chien :

  • Laisser son chien dormir sur son lit / le canapé
  • Trop lui donner d’affection
  • Trop gâter son chien
  • Laisser son chien « devenir le chef de meute »
  • Un manque de structure / d’autorité
  • Du laxisme
  • etc…

Point sur « l’hyper-attachement »

Ce qu’on appelle communément « hyper-attachement » est en réalité une étiquette difficilement définissable. Elle est utilisée pour décrire un ensemble de comportements observables (chien qui suit partout, qui colle, qui est en demande d’attention perpétuelle…). Ces comportements sont eux-mêmes mal définis, multiples et ne sont pas forcément dus à la relation entre le chien et le gardien. Ces comportements sont normaux pour certains chiens qui aiment être à proximité/ ont des besoins sociaux plus importants que d’autres. Cela n’est pas forcément lié aux problèmes liés à la séparation.

Il vaut mieux être prudent car le terme est utilisé à tort et à travers pour justifier certaines pratiques douteuses. Certaines études ont montré qu’un lien existait entre l’anxiété de séparation chez le chien et « l’hyper-attachement », d’autres ont montré que ce lien n’était pas déterminant. (2-6) De plus, ce lien n’implique pas forcément une relation de cause à effet, et les comportements étiquettés « d’hyper attachement » sont normaux ou, si problématiques, pourraient être en réalité liés à une forme d’attachement anxieux/ insécurisé (7) ou à d’autres causes qui peuvent être multiples (douleurs, stress chronique, anxiété généralisée, historique d’apprentissage…)

Ces comportements peuvent donc être présents chez des chiens qui ont aussi des problèmes à gérer la solitude, mais pas forcément. Il ne faut pas confondre lien de corrélation (les comportements sont observables en même temps) et lien de causalité (un comportement cause l’autre). Ce lien de corrélation peut être du à une cause commune, à du hasard, à une simple co-existence ou autre. Cela ne signifie pas qu’agir directement sur ces comportements (par ex en conseillant le « détachement », la privation d’affection etc) va avoir une influence positive sur les problèmes liés à la solitude: cela fait souvent l’effet inverse.

Corrélation ≠ Relation de cause à effet

Prenons l’exemple des chiens qui suivent leurs humains partout : ce n’est pas parce que votre chien vous suit partout qu’il ne tolère pas les absences, et ce n’est pas parce que votre chien ne tolère pas les absences qu’il vous suit partout. Des chiens qui n’ont plus de problèmes liés à la solitude présentent toujours ces comportements étiquetés « d’hyper-attachement »: l’implication de relation de cause à effet n’est donc pas vérifiée.

Il manque donc encore beaucoup d’études et de données pour conclure à ce sujet. Rien ne sert de culpabiliser ou de penser que vous êtes à l’origine des problèmes liés à la séparation/ solitude de votre chien. Cependant, un attachement sécurisé et de bonne qualité est nécessaire à la résolution de ce trouble anxieux : rien ne sert d’ignorer votre chien ou de limiter l’affection, vous risqueriez d’empirer le problème. Devenir une base d’attachement sécurisante grâce à laquelle le chien pourra explorer son environnement et prendre confiance en lui est important pour travailler sur ce type de trouble émotionnel. Un travail pour créer un attachement sain et de qualité rendra le chien plus autonome dans ses prises de décision et sa gestion de soi.


Si vous vous posez la question : est-ce que c’est de ma faute ? Non, c’est peu probable. Si on regarde les causes scientifiquement probables de l’anxiété de séparation chez le chien, il y a 2 choses sur lesquelles les gardiens peuvent agir pour prévenir l’apparition de ces troubles : faire un bon apprentissage de la solitude, et protéger son chien au maximum des mauvaises expériences (durées trop longues trop tôt…).

Cependant, « l’anxiété de séparation chez le chien »/ les problèmes liés à la séparation ont des causes multiples et multi factorielles, difficilement identifiables. Les expériences en elles-mêmes se superposent toujours avec un terrain plus sensible lié à d’autres facteurs (expériences de début de vie, génétique, etc…)

Les signes communs de l’anxiété de séparation chez le chien

Les chiens qui ont des difficultés à gérer les absences présentent des comportements qui sont les symptômes d’une grande détresse émotionnelle. Ces comportements vont viser à rétablir un équilibre émotionnel (homéostasie) en déchargeant un trop plein (décharge émotionnelle) ; ou simplement remplissent une fonction de survie par le biais de l’activation de systèmes émotionnels primaires (peur panique, frustration …). Ainsi, ces comportements peuvent par exemple viser à réduire la distance entre le chien et le gardien ou à augmenter la distance entre le chien et le stimulus effrayant (ici, être coincé seul à la maison).

Que ce soit une phobie (peur panique, fuite) ou de la frustration (chercher à vous rejoindre, avoir accès à), cette détresse émotionnelle est valable et doit être entendue et traitée avec empathie. Pour faire disparaître les symptômes (comportements problématiques), il faut agir sur la cause (détresse émotionnelle). Rien ne sert d’essayer d’agir directement sur les symptômes (cage, collier anti-aboiement…) car cela ne fera qu’intensifier la détresse et donc le problème général.

Vocalisations excessives : aboiements, pleurs, couinements, faire le loup

Destructions : sols, murs, objets personnels, portes (surtout les points de sorties)

Tentative de fugue : parfois au point de se blesser

Malpropreté

Comportements anxieux: salivation, auto-mutilation, tremblements, faire les 100 pas…

Souvent, des comportements anxieux plus discrets précèdent les comportements plus évidents (aboiements, destruction)… Ce n’est pas toujours le cas: l’anxiété de séparation chez le chien peut parfois se résumer à des comportements anxieux plus discrets et être « invisible. » Ce n’est pas parce qu’ils sont discrets qu’il ne faut pas prendre ces comportements anxieux en compte. Ils sont un signe que le chien est en difficulté et/ ou qu’il entre progressivement dans un état de détresse émotionnelle:

  • Se lécher la truffe/ le corps
  • Baver
  • Rester immobile/ faire la statue
  • Yeux écarquillés/ pupilles dilatées/ yeux de « baleine »
  • Position de la queue
  • Halètement
  • Se cache
  • Tremblements
  • Positions des oreilles
  • Faire les 100 pas
  • Se secouer
  • … Et tout ce qui va être « anormal » en fonction de la « normalité » chez votre chien

Un chien n’a pas besoin de présenter tous ces comportements pour être anxieux : un seul suffit. Un chien qui n’aboie pas mais reste immobile pendant des heures peut être tout aussi anxieux qu’un chien qui hurle. Toutes les manifestations comportementales des problèmes liés à la séparation/ solitude/ de l’anxiété de séparation chez le chien sont à prendre en compte avec la même attention.


Lecture du langage corporel: devenez l’expert de VOTRE chien

Une des compétences les plus importantes qu’un professionnel doit vous transmettre dans le travail des problèmes liés à la séparation est de savoir lire le langage corporel de votre chien. C’est en reconnaissant les signes avant-coureurs de son seuil de tolérance qu’on peut savoir comment avancer et adapter les durées au cours du travail et donc respecter le rythme et l’émotionnel du chien.

Cependant, tous les chiens s’expriment et communiquent différemment. Connaître les bases et les généralités est super, mais le langage corporel du chien est propre à chaque individu et est contextuel. Par conséquent, il faut d’abord apprendre à lire le langage corporel de votre chien dans plusieurs situations (détente, jeu, moment du repas, alerte, peur) pour savoir quels sont les signes, chez lui, qui indiquent qu’il commence à monter en tension.

Par exemple, certains chiens vont tendre leur queue/ la lever/ la rouler sur le dos quand ils montent en pression pendant les absences, alors que d’autres vont la baisser. Certains chiens dressent leurs oreilles, d’autres vont les plaquer en arrière…

Il est donc difficile de généraliser la lecture du langage corporel pendant les absences car tous les chiens communiquent leur malaise de manière différente et propre à chacun.


Si ce n’est pas lié à de la détresse émotionnelle, qu’est-ce que c’est ?

Certains de ces comportements peuvent aussi apparaître chez des chiens seuls, de manière différente et pour d’autres raisons que de la détresse émotionnelle :

Ennui : destructions, vocalisations…

Chiot en cours d’apprentissage: fait ses dents, malpropreté…

Réactions à des stimuli extérieurs: aboiements, destructions… (infestation de souris dans les murs, personnes qui passent devant la fenêtre…)

Problèmes de santé/ vieillesse: destructions, malpropreté...

Réactions à certains bruits: aboiements, destructions … (phobie des bruits, garde…)

& plein d’autres raisons !


Par rapport à certains comportements d’agitation au départ du/ des gardiens (type aboiements, grattage de porte), c’est ce qu’on appelle des comportements de « FOMO » (fear of missing out – peur d’être laissé derrière/ de louper quelque chose). Ils sont observables directement après le départ du gardien, mais ne s’expriment plus quelques minutes après: le chien n’exprime aucun stress sur le reste de la durée de l’absence. Ces comportements sont plutôt de l’ordre de l’appel (« reviens ! »  « prend moi avec toi! » ). C’est un problème qui peut se travailler aussi.

Attention : les comportements de type FOMO disparaissent quelques minutes après votre départ. Si les comportements continuent ou se répètent régulièrement sur la durée de l’absence, ce n’est pas ça.

Comment savoir si ce sont des comportements liés à une détresse émotionnelle ou non  ? En consultant un professionnel formé dans ces problématiques qui vous transmettra les compétences nécessaires à l’analyse du langage corporel de votre chien et un plan de travail adapté au problème.

⚠ Si vous avez un doute, partez du principe qu’il y a une détresse émotionnelle par défaut. Cela vous évitera d’empirer le problème en accumulant les expériences négatives pour votre chien.


Vivre avec un chien qui ne tolère pas la solitude

Vivre avec un chien qui souffre de ce trouble au quotidien, c’est épuisant, culpabilisant, et décourageant. C’est une énorme charge mentale, des charges financières, un intérieur parfois en ruines, des problèmes avec les voisins ou le propriétaire… On n’en voit pas le bout, il ne semble pas y avoir d’espoir, parfois on en veut même à notre chien.

Et pourtant, il n’y peut rien. Ses comportements ne sont ni calculés, ni rationnels, ni volontaires. Il ne vous fait pas payer, il ne se venge de rien, il n’est pas trop gâté. Votre relation n’est pas « toxique » et ce n’est pas « votre faute ». Il est juste incapable de gérer ces temps d’absence, comme vous seriez incapable de gérer une de vos plus grandes peurs tous les jours, seul(e).

Et quand on vous dit alors que vous êtes épuisés, qu’il faut encore travailler pour en voir le bout, c’est décourageant. Et c’est normal ! Mais c’est un investissement sur le court terme, pour des progrès sur le long terme et le retour d’une vie plus sereine pour votre chien, qui ne vivra pas dans un stress quotidien, et pour vous, qui retrouverez votre liberté.


Traitement: dans les grandes lignes

Pour tout ce qui n’est pas lié à une détresse émotionnelle ou à la solitude/ séparation en elle-même, le travail consistera à traiter les causes du problème.

Pour la détresse d’isolement ou l’anxiété de séparation chez le chien qui sont liées à une grande détresse émotionnelle (peur panique/ frustration/ phobie), le travail se base sur 3 piliers principaux :

1

Check-up et collaboration vétérinaire

Pour écarter tout problème médical/ douleur qui pourrait être à l’origine du problème et parler de médication si besoin. La médication peut être une super béquille pour rendre le chien plus disponible à l’apprentissage et implanter les progrès de manière durable. Elle n’est pas toujours indispensable, mais peut être un très bon allié pour soutenir la thérapie comportementale et rendre le management plus facile.


2

Management: suspension des absences

Le management, c’est la gestion du quotidien pour faire en sorte que le chien ne se retrouve pas en état de détresse émotionnelle ainsi pouvoir mettre en place une base de travail solide en modifiant l’émotionnel du chien.

Par exemple, si j’ai peur de l’eau et qu’on travaille en se rapprochant progressivement du bord de la piscine pour me montrer qu’il n’y a rien à craindre, il faut éviter de me jeter dans le bassin tous les 2 jours. Sinon, le travail n’aura aucun effet et reprendra à 0 à chaque fois que je tomberai dans l’eau trop vite.

Pour le chien et les absences, c’est pareil : le laisser seul plus longtemps qu’il ne puisse tolérer, c’est le jeter dans le bassin d’eau froide. Chaque répétition d’absence trop longue va ancrer cette association entre le moment où vous partez, et un moment de détresse. Le temps du travail, il faut donc essayer au maximum de ne pas laisser le chien seul.

C’est un investissement temporaire pour se garantir des années plus sereines derrière ça, sur le long terme ! Beaucoup de solutions existent, et elles ne sont pas forcément payantes.


3

Travail global & Désensibilisation systématique

La désensibilisation systématique, c’est un protocole d’exposition progressive au stimulus/ évènement déclencheur de la détresse émotionnelle : ici, votre départ, et la durée de l’absence par la suite. C’est l’étape « approcher progressivement le bord de la piscine, puis mettre un doigt de pied dans l’eau, puis le pied, puis une jambe etc… »

Le protocole de désensibilisation aux absences est efficace, s’il est bien mené par le professionnel, que le travail est fait très régulièrement, et que le management est bien respecté !

Un travail de fond propre à chaque chien, problématiques et foyer est également mis en place pour précéder/ accompagner ce travail de désensibilisation.


Travaillons ensemble !

Références et lectures:

2 livres qui peuvent vous aider à mieux comprendre l’anxiété de séparation :

Articles:

(1) ‘Evaluating candidate genes oprm1, drd2, avpr1a, and oxtr in golden retrievers with separation-related behaviors.’ (2016), van Rooy, D., Haase, B., McGreevy, P.D., Thomson, P.C. and Wade, C.M., Journal of Veterinary Behavior.

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32010714/

(2) ‘Developing Diagnostic Frameworks in Veterinary Behavioral Medicine: Disambiguating Separation Related Problems in Dogs.’ (2020), de Assis, L.S., Matos, R., Pike, T.W., Burman, O.H.P. and Mills, D.S., Frontiers in Veterinary Science.

https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S155878781630003X?via%3Dihub

(3) ‘Canine separation anxiety: strategies for treatment and management.(2014), Sargisson, R.J., Veterinary Medicine: Research and Reports.

https://www.dovepress.com/canine-separation-anxiety-strategies-for-treatment-and-management-peer-reviewed-fulltext-article-VMRR

(4) ‘Separation anxiety in dogs: What progress has been made in our understanding of the most common behavioral problems in dogs?’(2016), Ogata, N., Journal of Veterinary Behavior.

https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S1558787816000216

(5) ‘Risk factors and behaviors associated with separation anxiety in dogs.’ (2001), Flannigan, G. and Dodman, N.H., Journal of the American Veterinary Medical Association.

https://avmajournals.avma.org/view/journals/javma/219/4/javma.2001.219.460.xml

(6) ‘The role of oxytocin in relationships between dogs and humans and potential applications for the treatment of separation anxiety in dogs.’ (2015), Thielke, L.E. and Udell, M.A.R., Biological Reviews.

(7) « Influence of Owners’ Attachment Style and Personality on Their Dogs’ (Canis familiaris) Separation-Related Disorder. » (2015) Konok, V., Kosztolányi, A., Rainer, W., Mutschler, B., Halsband, U. and Miklósi, Á. PLOS ONE.

→ https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0118375

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